jeudi 27 février 2014

Nature morte à la cafetière

Nature morte à la cafetière 
Non terminée
acrylique sur toile (20" X 28")

Il y a des cours où rien ne fonctionne.

En temps normal, j'aurais eu le temps de placer tous les éléments de la composition, d'ébaucher les formes et de leur donner couleurs et volumes, de respecter les proportions, les emplacements et de "déménager" si nécessaire... Mais hier, j'étais "brouillon" et ne voyais rien.

Avec l'exercice d'hier soir, Isis voulait nous faire prendre conscience du phénomène de la rémanence. Voici comment le blogue l'Ocre Bleu explique ce phénomène:
Une excitation lumineuse sur la rétine suscite une sensation de lumière. Comme, par un phénomène d'inertie, il faut un laps de temps pour que la rétine soit excitée, l'effet persiste après la disparition de l'excitation. Donc, après chaque sensation visuelle, l'objet reste visible un court instant: c'est une image rémanente.

De plus, lorsque l'on observe un objet de couleur plus longuement (ici le cercle), les cônes ( cellules de notre rétine qui nous permettent de voir en couleur) correspondant à cette couleur sont en action.
Les cellules visuelles de notre rétine comportent des cellules dites "à bâtonnet" qui permettent de distinguer les valeurs ( du noir au blanc, en passant par les gris), et les cellules " à cônes" qui permettent de voir les couleurs. Il existe 3 groupes de cellules à cônes : les cellules pour voir le rouge, celles pour distinguer le bleu, et celles pour voir le vert.

Mais, ensuite, lorsque l'on regarde une surface blanche, les cônes de la couleur observée sont alors fatigués et ce sont les cônes des deux autres couleurs qui prennent le relais. L'image rémanente parait donc de la couleur complémentaire correspondante.
Il y avait tellement d'objets et de couleurs dans cette nature morte que mon œil n'arrivait pas à se poser et encore moins à voir "consciemment" les couleurs complémentaires. Je n'y suis parvenue que bien rarement.

Ainsi, si je regarde les bananes du premier plan, je vois un effet de superposition et une sorte de vide. A cet endroit, j'ai perçu et utilisé la complémentaire (violet pour le jaune)  pour créer cet effet volontairement.

Heureusement, la semaine prochaine, on reprendra l'exercice de la rémanence.


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